Les touristes ont déserté les lieux, la ville est calme, les plages à l'abandon. Pourtant, en quelques jours, deux événements vont secouer cette station balnéaire de la Côte d'Azur : la sauvage agression d'Antoine, jeune homme instable et gloire locale du football amateur, qu'on a laissé pour mort devant l'hôpital, et une tempête inattendue qui ravage le littoral, provoquant une étrange série de noyades et de disparitions. Familles des victimes, personnel hospitalier, retraités en villégiature, barmaids, saisonniers, petits mafieux, ils sont vingt-deux personnages à se succéder dans une ronde étourdissante. Vingt-deux hommes et femmes aux prises avec leur propre histoire, emportés par les drames qui agitent la côte.
Olivier Adam a choisi ici de nous conter une histoire à
travers le regard de différents personnages ; tous ne vivent pas la même
chose, mais tous ont un lien. Cette façon de procéder est autant originale que
déroutante. Originale, parce que rares sont les romans traités de cette façon ;
déroutante, parce qu’il faut l’avouer, j’ai eu bien du mal à entrer dans cette
histoire. Il est difficile de s’y retrouver dans ce grand nombre de voix et j’ai
été maintes fois perdue. En ajoutant à cela l’écriture très particulière d’Olivier
Adam (peu de ponctuation, des suites de mots parfois difficiles à comprendre…),
j’ai beaucoup peiné pour cette lecture. Malgré tout, j’ai apprécié cette
histoire et le fait qu’elle soit traitée par plusieurs personnages, cela permet
de découvrir plusieurs points de vue et donne de la vie au récit. Une lecture mitigée, donc, mais que je quitte tout de même sur une bonne impression.
Peine perdue d'Olivier Adam aux éditions Flammarion